Érosion du littoral : le droit de préemption précisé

La loi Climat et résilience du 22 août 2021 a prévu plusieurs dispositions visant à adapter les territoires littoraux aux effets du changement climatique, et en particulier au recul du trait de côte. Sur la base de cette loi, l’article L. 219-1 du Code de l’environnement (créé par l’ordonnance n° 2022-489 du 6 avril 2022) a instauré une procédure de préemption spécifique pour les communes concernées. Un décret du 27 juin 2024 (n° 2024-638) complète et précise le dispositif. L’érosion, qui touche un cinquième du littoral français, est un phénomène naturel mais amplifié par le réchauffement climatique. Elle provoque un risque de submersion progressive du littoral menaçant les espaces naturels, mais aussi les zones urbanisées. Et le phénomène devrait s’aggraver. D’ici 2100, au moins 50 000 logements pourraient être concernés par ce risque de submersion. Face à cette situation, il est nécessaire d’anticiper la relocalisation progressive de l’habitat et des activités affectés par l’érosion. En anticipant ces phénomènes, l’ordonnance n° 2022-489 du 6 avril 2022 a créé les conditions nécessaires aux nouveaux aménagements à venir. Parmi les mesures instaurées par la loi Climat et résilience, figure la création d’un « bail réel d’adaptation à l’érosion côtière » prenant fin lorsque « la sécurité des personnes ne peut plus être assurée », des dérogations possibles à la loi Littoral ou encore un pouvoir de préemption spécifique aux territoires concernés.

Par |2024-10-01T16:13:35+02:001 octobre 2024|Scoop.it|0 commentaire

ÉROSION DU LITTORAL – 20.529 logements menacés sur les côtes landaise et basque d’ici 2100 – PresseLib

Le dernier rapport du Cerema donne une estimation très inquiétante du nombre de bâtiments condamnés par le recul du trait de côte à l’horizon 2028, puis 2050 et 2100. D’après le Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema), la menace est lourde et mériterait une prise en compte beaucoup plus significative pour anticiper. L'érosion côtière est accélérée par l'élévation du niveau des mers et la multiplication des événements météorologiques extrêmes dues au réchauffement climatique : « Sur les 50 dernières années, l'équivalent de 4.200 terrains de foot sont partis à la mer », note l’organisme.   Pour 2028, le Cerema recense des bâtiments qui risquent d'être impactés et qui ne sont pas protégés par une digue ou un mur. 1.046 bâtiments devraient être ainsi exposés au recul du trait de côte dans cinq ans, dont 636 bâtiments résidentiels, situés majoritairement sur le bassin méditerranéen. Ils représentent une valeur totale de 238 millions d'euros, selon les récentes transactions immobilières.   Le scénario 2050 prend en compte trois composantes principales : le recul chronique du trait de côte, le recul événementiel (par exemple, une tempête ou l’écroulement d’une falaise) et le maintien en “service” de tous les ouvrages de protection.

Par |2024-07-10T09:16:33+02:0010 juillet 2024|Scoop.it|0 commentaire

Érosion du littoral en Gironde : le trait de côte a reculé de 7 mètres au nord de Lacanau, jusqu’à 20 mètres à Soulac

Samedi 1er juin, la Communauté de communes Médoc Atlantique et la Ville de Lacanau feront un point sur le fort niveau d’érosion qui a touché la côte cet hiver. Élus et spécialistes aborderont la question de l’adaptation des littoraux aux aléas climatiques Au mois d’avril, le bureau d’études Casagec, spécialisé en ingénierie côtière, a parcouru les plages de la Communauté de communes (CdC) Médoc Atlantique, une fenêtre océane de 90 kilomètres allant de Lacanau jusqu’au Verdon. La mission confiée au technicien de cette société, que les surfeurs ont pu voir sur un quad doté d’un instrument de mesures, était de faire le point sur le niveau d’érosion ayant touché le littoral médocain entre l’automne dernier et le début du printemps. Les données analysées seront présentées samedi 1er juin au Forum érosion organisé à Lacanau.

Par |2024-05-31T08:53:40+02:0031 mai 2024|Nouvelle-Aquitaine|0 commentaire

Érosion du littoral : Quand la côte prend ses mesures au millimètre ! – PresseLib

L’Observatoire de la Côte Nouvelle-Aquitaine étudie chaque année l'avancée inéluctable de la mer sur notre littoral côtier. Outre la marée, la houle et autres phénomènes météorologiques, l'homme est aussi responsable du grignotage de l'océan sur la terre. Chaque année, après l’hiver, l’Observatoire de la côte Nouvelle-Aquitaine ( OCNA) se lance dans une opération de haute précision pour mesurer l’érosion côtière, centimètre par centimètre. Armés de GPS différentiels, les experts cartographient les plages de Capbreton aux Landes pour surveiller de près le recul du trait de côte. Alors, comment fait-on pour s’assurer que chaque grain de sable reste à sa place, ou presque ? Qu’est-ce que l’érosion côtière ? L’érosion côtière est un phénomène naturel où les matériaux du littoral sont emportés vers la mer. Qu’il s’agisse de sable, de vase ou de roches, tous les types de littoraux sont concernés. Les facteurs en jeu ? La marée, la houle, les courants, les vents et même les processus continentaux comme la pluie et le gel. Le déficit de sédiments côtiers aggrave le phénomène, menant à un recul du trait de côte et parfois à un abaissement des plages. En gros, c’est la nature qui joue à Jenga avec notre belle côte, et souvent, elle gagne.

Par |2024-05-29T08:53:34+02:0029 mai 2024|Nouvelle-Aquitaine|0 commentaire

“Le front de mer de Lacanau risque d’être sous les eaux dans 30 ans.” Face à l’érosion, des travaux indispensables et coûteux

Face à l'érosion menaçant les côtes de Nouvelle-Aquitaine, des travaux de stabilisation sont entrepris, mais leur coût élevé suscite des inquiétudes quant à leur financement durable. Le tourisme est menacé et des relocalisations sont envisagées. Scientifiques et politiques s'emparent de cette problématique qui concerne une grande partie du littoral de la région. (1ʳᵉ publication le 28/03/2024) Chaque année, l'océan avance sur les terres. Et chaque nouvelle tempête aggrave le phénomène un peu plus. Le constat est alarmant et inéluctable. Certaines communes, comme celle de Lacanau dans le Médoc, est l'une des plus touchées. Plusieurs chantiers sont en cours pour limiter le recul du trait de côte.

Par |2024-04-29T10:56:50+02:0029 avril 2024|Nouvelle-Aquitaine|0 commentaire

Érosion du littoral : comment est mesuré le trait de côte chaque année après l’hiver, au centimètre près

Comme tous les ans, l’Observatoire de la côte Nouvelle-Aquitaine procède à des levés de terrain sur les plages pour déterminer leur profil et le recul dunaire après le passage de l’hiver. Exemple à Capbreton, dans les Landes L’écran de contrôle du GPS différentiel rend son verdict. À quelque distance des flots qui viennent mourir sur la pente de la plage de la Pointe, au sud de Capbreton, il affiche une altitude de 2,96 mètres. « La mesure est d’une précision centimétrique », assure Nicolas Bernon, le chef de projet de l’Observatoire de la côte Nouvelle-Aquitaine (OCNA) qui travaille au BRGM, le Bureau de recherches géologiques et minières. Ce 26 avril, une batterie d’informations est emmagasinée sur ce profil de côte du sud des Landes. Un profil ? Dans le langage de l’OCNA, c’est une ligne droite perpendiculaire au rivage qui part du bord de l’océan et aboutit à la forêt, quelque 200 mètres plus loin. Mètre après mètre, Marie Branelec et Zoé Bleunven, les deux techniciennes du BRGM à la manœuvre, enregistrent les données issues du signal satellitaire. Le pied de la dune littorale est soigneusement renseigné. C’est lui qui marque l’emplacement du trait de côte. Sur les rivages rocheux, c’est le sommet de falaise.

Par |2024-04-29T10:40:51+02:0029 avril 2024|Nouvelle-Aquitaine|0 commentaire
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